Bemvindo no Portugal !

Bon, il faut que je résume une semaine de périple, c’est trop !! En plus, si je n’ai pas eu le temps d’écrire, c’est parce que justement, il s’est passé beaucoup de choses ! Essayons de résumer tout ça comme l’on peut…

 

Les « au revoir » d’Aria dans la baie de Bayona

C’est tranquille le voilier sous pétole !

Nous ne sommes pas partis dimanche dernier comme prévu de Bayona, faute de vent (on a pu au passage faire un bon repas pour l’anniversaire de Yann sur le voilier voisin « Aria ») mais lundi midi, ce n’est pas pour autant que le vent soufflait davantage, mais au bout d’un moment, il faut bien partir ! On a quitté les équipiers d’Aria dans la baie de Baiona, dommage on commençait à s’habituer à cohabiter. On les recroisera peut-être sur la route, mais au Portugal ou jamais, car eux vont sur Montpellier.

70 milles à faire jusqu’à Porto, à 2 nœuds de moyenne, on a mis le temps ! Mais c’était une navigation de ce fait très agréable, sans houle avec un beau soleil (pas en partant mais toute la journée du mardi), une bonne mise en jambe pour nos deux nouveaux moussaillons !

Porto

Porto

70 milles à faire jusqu’à Porto, à 2 nœuds de moyenne, on a mis le temps ! Mais c’était une navigation de ce fait très agréable, sans houle avec un beau soleil (pas en partant mais toute la journée du mardi), une bonne mise en jambe pour nos deux nouveaux moussaillons !
Nous sommes arrivés au port de Leixoes dans la nuit du mardi, à 3h du matin. L’arrivée est assez hallucinante, la côte est remplie de grosse usine, ce n’est pas du tout accueillant.

Leixoes est un gros port de commerce tout moche, ça nous change de la Galice ! On se fait un mouillage forain, derrière la marina, au milieu des pétroliers, inédit !!
Du coup, on ne traîne pas, un petit passage à Porto (ça vaut le coup de voir cette ville assez grandiose), et nous repartons le lendemain.

 

Porto

Mouillage devant l'île, on se croirait déjà au Maroc !

Le vent souffle un peu en partant mais très vite, on retrouve un vent très calme voire absent… Mais le soleil lui est toujours au rendez-vous. Nous pouvons nous reposer, enfin faire ce qu’on le veut car le bateau ne gîte pas du tout.

Avant d’arriver à nouveau dans une grosse ville, on décide de faire une rapide escale aux îles Berlengas, en face de Peniche. On ne regrette pas l’arrêt, on découvre de nouveau une île très chouette, une réserve naturelle de soit disant plusieurs sortes d’oiseaux mais nous ne voyons que des goélands !

 

 

On passe l’après-midi du jeudi 25 là-bas, puis on repart le soir en mer, pour avoir toutes les chances d’arriver à Lisbonne de jour le lendemain. Le vent souffle en 1ère partie de nuit, puis ce sera une série de petite brise suivie de notre fameuse pétole ! On arrive à Cascais (un port huppé de la côte lisboète juste avant l’entrée du Tage) à la tombée de la nuit, il est trop tard pour aller jusqu’à Lisbonne en bateau. On se met au mouillage devant le port, on est très heureux d’être arrivés samedi soir, et on se motive pour aller à Lisbonne en train. On se fait une superbe soirée dans le centre, c’est hallucinant d’arriver dans la capitale du Portugal de cette façon, quelques heures avant nous étions en mer et là, on se retrouve dans un bain de foule. Tout le monde est dans les rues, l’ambiance est bien particulière aux pays du sud. On trouve un petit bar avec de la musique brésilienne bien sympa, on rencontre aussi un Sénégalais qui nous amènera à une petite discussion sur la colonisation, petit avant gout de ce qu’il nous attend en Afrique…
On prend le premier tram du dimanche matin, à 5h30, grosse soirée ! Nous qui voulions nous reposer un peu à Lisbonne, c’est raté ! Le lendemain est forcément un peu plus dur, surtout que nous nous réveillons par la houle et le vent d’est qui s’est levé. Le mouillage n’est plus du tout abrité et de ce fait très agité. On se replie au port de Cascais (prononcer « Cachcaich », ou « cache-cache » comme dirait Aria), et on se voit payer 40 euros pour la nuit !! L’heureuse surprise est que l’on retrouve notre voilier ami « Aria ». On se fait un petit resto ensemble dimanche soir pour nous raconter nos deux traversée Bayona-Cascais (eux n’ont pas fait d’escale), mais surtout, pour profiter des derniers moments partagés ensemble. Ils partent le lendemain pour Gibraltar, et nous nous partons pour la pointe sud du Portugal le surlendemain (aujourd’hui donc le 30), notre dernière escale avant le Maroc !
Initialement, nous voulions passer quelques jours à Lisbonne, organiser une projection sur le voilier avec l’aide de Maina, mais le temps passe et il faut avancer… Le vent du nord semble s’établir pour plusieurs jours, alors on va en profiter pour traverser et rejoindre le Maroc. Il y a certes une petite déception à ne pas prendre assez de temps, notamment pour faire s’épanouir notre projet, mais si nous voulons être à Dakar fin novembre, il faut faire des choix. La bonne compensation est que nous avons tous hâtes d’arriver au Maroc, de changer de continent, le voyage en voilier va prendre tout son sens !
Bisous à tous et à bientôt
Pauline

Premières impressions de la vie en voilier par Maina :
Bon, pour moi la première nav’ a été assez difficile. Au milieu de mon deuxième quart avec Yann, je pars me préparer une petite soupe à l’intérieur … et, la fatigue, la faim aidant, petites nausées ! Du coup je me couche, mais la deuxième journée de nav’, je la passe allongée, pas très bien… c’est pétole, et cette immobilité, cet état pas très agréable… et ben, je me demande si je ne vais pas rentrer chez moi aussitôt, est-ce que je vais apprécier ce voyage, est-ce que je vais supporter de vivre à 4 dans cet espace si petit, etc… pleins de nouvelles sensations à apprivoiser !
Voilà, une bonne semaine est passée, avec depuis des quarts, des journées de nav’, quelques escales et rencontres, des discussions sous de magnifiques ciels étoilés, un rythme de vie plutôt agréable. Oui, je suis vraiment contente d’avoir été embarquée dans cette aventure, et d’apprendre la vie à bord d’un voilier, avec ses contraintes, mais aussi cette énorme sensation de liberté.
Et puis, le Portugal… j’apprécie de pouvoir servir d’interprète à mes co-équipiers, mais en fait ils s’en rendent compte… ici beaucoup de gens maîtrisent le français !

 

 

 

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