Las Palmas – Dakar en 6 jours et demi

Récit de la traversée par le capitaine :

Départ de Las Palmas aux Grandes Canaries un peu précipité. Suite aux nouvelles du festival de Dakar, nous n’avons plus que 10 jours pour partir. Il faut donc y aller aujourd’hui (mardi 02 décembre) mais les derniers renseignements météorologiques  de ponton avec un voilier rentrant nous fait bien comprendre que le mieux à faire est de retourner se coucher et d’attendre 3 jours. Haï, je n’ai encore jamais fait de nave de plus de 7 jours et encore moins de partir par gros temps annoncé ! Il arrive ce que je ne souhaitais pas : être pris par le temps.
Une réunion de bord s’impose entre le bon plan du festival et le mauvais de la nave. Oui, non, non, oui, et puis aller merde, s’il fait pas beau maintenant, au moins, il fera beau après ! On remballe nos stress, on réfléchit plus et on y va. Evaloa prend la passe de sortie plein sud, sud-est. Mince, on a oublié de payer la nuit dernière, bon, de toute façon, on repassera bien un jour.
Nous voilà partis, vu la houle de 3-4 mètres, la possibilité de faire demi tour ne se pose même pas. Pendant 3 jours, nous avons enchaîné les surfs à 8-9 nœuds par quart de 4 heures, 2 par 2. Mettre le pilote n’a pas été possible à cause de quelques traîtres vagues qui s’amusaient à coucher le bateau.  Nous avons pour la première fois bien remplie le cockpit d’Evaloa (imaginez-vous une baignoire d’eau qui vous tombe dessus)! Au début, c’est plutôt stressant et au final, assez drôle. Heureusement, l’eau est chaude et la combinaison de quart étanche.

Séchage du bateau et préparation de la moustiquaire : diverses activités lorsque c'est calme en mer...

La découverte d'un globicéphale noir !

La mer est montée pendant deux jours puis l’apogée atteint, nous attaquons une redescente des plus tranquilles (en fait, c’est comme l’inverse d’une drogue : le plus dur, c’est la montée et le meilleur, c’est la redescente !). Les 4 derniers jours furent donc beaucoup plus calmes, malgré deux réveils au près très serré, qui a immergé le liston tribord d’Evaloa, pas très étanche… Conséquence : après les vagues qui nous avaient bien trempées les premiers jours, c’est à l’intérieur du bateau que l’eau rentre : dans mon filet et dans l’équipée de Benj, Pauline et Maina ont la chance d’avoir leurs affaires côté bâbord !
En tout cas, on a enfin pu remettre lolotte (le pilote automatique, remplaçant du barreur) et la mer n’a fait que se calmer, et heureusement donc, car le taux d’humidité général du bateau  avait atteint son apogée (il reste encore pas mal de petites prises d’eau) ! Nous avons donc fini notre nave en séchoir flottant, au rythme des apéros, de la musique, des discussions, des dauphins, des globicéphales noirs et des poissons volants.

Couchés avec une lueur au large et réveillés face à Dakar, nous avons contourné le cap puis l’ile de Gorée, toujours à 5 nœuds. Derrière Gorée arrive notre premier pétole, à 2 milles d’un magnifique mouillage (face à une plage de rêve remplie de cocotiers) où Evaloa pose son ancre le mardi 09 décembre, à 13h. Nous pensons mouiller devant le yacht club de Dakar, le CVD mais élément étrange, nous ne sommes que trois voiliers, puis deux puis les seuls. Nous découvrons finalement que le yacht club est derrière la baie, et beaucoup moins accueillant : une cinquantaine de voiliers dans un mouillage crasseux, près d’une plage-déchetterie.
Notre mouillage se trouve en fait devant la plage la Voile d’or, hé oui, à l’endroit même où l’on doit organiser les projections de films, que le hasard fait bien les choses !!

La suite très très bientôt…

Notre mouillage à la Voile d'or (derrière Evaloa, c'est l'île de Gorée)

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