Découverte des Antilles, en photos !

Bonjour à tous,

je profite d’une journée de pluie ininterrompue pour commencer ce message. Je n’ai encore rien écrit sur les Antilles, sachant qu’on a débarqué le 25 avril, ça fait un moment maintenant ! Va falloir de nouveau que je tente de sacrément résumer mais jusqu’ici, j’ai pas vraiment prouvé que j’excellais dans cet exercice…

Dominao une semaine après son arrivée aux Antilles, mouillage Fideling à Terre-de-Bas aux Saintes.

Allez, c’est parti pour un petit retour en arrière… Après un passage d’une semaine à Marie-Galante, nous sommes partis sur les îles des Saintes pour fêter l’anniversaire de Noanne avec d’autres copains de bateaux. Nous avons d’abord posé l’ancre au mouillage de Fideling, très joli, un peu rouleur mais qui nous a permis de découvrir l’île de Terre-de-bas, hyper tranquille (dans mon précédent message j’y avais joint d’autres photos à Terre-de-Bas). On y a rejoint Antonin et Justine sur leur voilier « Dalc’h mad », deux jours avec des copains (rencontrés l’an passé aux Canaries) sans enfant, ça a fait du bien aussi aux parents que nous sommes ! Car ensuite, nous sommes repartis pour Terre-de-Haut où l’on a retrouvé les voiliers « Ia Orana » et « Moana » (et aussi rencontré le voilier « Elora ») pour fêter les 6 ans de Noanne. Noanne n’était pas seule à fêter son anniv, sur Ia Orana, Augustin fêtait ses 3 ans ce même jour, et Xavier ses 6 ans la veille ! Le résultat : 13 enfants réunis sur la plage de la baie de Pompierre pour une chasse aux trésors, quel après-midi ! Titouan était un peu petit, Noanne un peu timide mais elle en gardera un sacré souvenir (surtout que « le trésor, c’était des bonbons ! »).

15 jours que nous étions arrivés, et on était toujours pas allé en Guadeloupe, notre destination d’origine ! On a fini par nous y rendre et retrouver au mouillage de Deshaies nos amis du voilier « La vie en rose », que nous avions quittés 5 mois plus tôt en Casamance. Noanne a pu retrouver sa grande copine de voyage Rosalie, et Yann se faire prêter une machine à coudre pour faire les « lazy bag » (toile pour ranger la grand voile et l’artimon et les protéger des rayons ultras-violets) et le taud (toile en forme de tente pour protéger le cockpit). Cela faisait des mois qu’on avait acheté le tissu, on voulait le faire faire à Dakar mais c’était trop cher donc Yann a eu le courage de le faire lui même, et il s’en est très bien sorti !! Dominao a pris de l’esthétisme et a fière allure (le rouge du tissu rappelant le rouge de la bande sur la coque, les gens parlent maintenant de Dominao non plus comme un bateau jaune mais « rouge et jaune »). On a également accueilli ma petite sœur et son copain qui sont venus nous voir pour un mois. A Deshaies, je me suis motivée à aller rencontrer l’office du tourisme, la mairie pour présenter notre spectacle et voir si nous pouvions jouer Ciné SearCus mais les délais étaient trop courts, le temps mauvais (beaucoup de pluie qui nous met dans le bain de la future et très proche saison des pluies). La mairie nous a invité à les recontacter pour que l’on joue plutôt à notre retour en fin d’année. Par contre, l’Office du tourisme des Saintes avait répondu favorablement à mon mail et nous étions invités à jouer le 3 juin.

Paysage non loin de Deshaies

Bon, comme je me rends compte que ça va très vite m’ennuyer de vous raconter toutes nos petites vacances (on n’a pas arrêté de bouger et de découvrir de nouveaux endroits), alors je vais faire parler un maximum les photos, ça va être bien plus rapide, plus joli, et au final tout aussi parlant !

On a profité de la venue de ma sœur pour se faire des petites sorties et découvrir quelques beautés de Guadeloupe, comme deux magnifiques cascades. Nous nous sommes aussi promenés dans la forêt tropicale. On a également fait la belle rencontre d’Angéline et sa famille installée à Sainte Rose non loin de Deshaies, une petite anecdote dans le voyage : ma pote Marion me donne le contact de sa copine d’IUT et après une première rencontre, Angéline nous invite chez elle, en pleine nature, où son copain Manolo y cultive des fruits exotiques, et notamment des ananas comme on en avait jamais goûté auparavant, une découverte exquise !! ça nous a fait trop du bien une journée posée dans une maison à la campagne, on est en plus reparti avec une énorme corbeille de fruits, le bonheur !

Après Deshaies, nous sommes partis pour Malendure, pour découvrir la réserve Cousteau, encore un truc de malade ! On voit tout l’intérêt d’être en voilier : alors que tous les touristes doivent payer très cher pour aller sur l’îlet Pigeon, petite île en face de Malendure, nous pouvons y aller directement en annexe et découvrir, tout près de la plage, de splendides poissons (les photos sous l’eau ont été prise par Guigui avec sa gopro, merci Guigui !) :

On se sent bien arrivé aux Antilles, avec tous les clichés qui vont avec : eau chaude et turquoise, plage paradisiaque, ti punch… La chaleur est présente aussi, suffocante même, humide, bref, ça, c’est mieux en récit qu’en vrai, l’adaptation n’est pas toujours facile ! Mais on a la chance de pouvoir sauter du bateau dès qu’on le souhaite, les enfants ont fait de superbes progrès dans l’eau : Titouan qui avait peur d’aller dans la mer au Cap Vert s’est mis à nager avec ses brassards deux jours après notre arrivée à Marie Galante. Noanne, depuis quelques jours, sait nager sans brassards !!

C’est un des points positifs des Antilles, la baignade et la découverte du snorkeling (randonnée aquatique) : palme, masque et tuba et c’est parti pour la découverte des fonds marins (enfin on n’est pas de grands plongeurs, on se promène près des rochers au bord de la côte mais déjà on voit pleins de poissons magnifiques). Je me retrouve en promenade avec mes enfants, chacun dans une main, mais dans la mer, c’est top ! Surtout lorsque l’on découvre une tortue au fond de l’eau qui, pas farouche, vient nager tout près de nous. On a nagé tous les 4 avec une tortue pendant 10 bonnes minutes, quelle chance ! Titouan est accro au masque/tuba, il resterait des heures dans l’eau à regarder tous les poissons, c’est génial. Noanne a eu plus de mal à s’y mettre mais c’est de mieux en mieux, par contre elle est très bonne nageuse avec ses palmes, elle assure !

La Guadeloupe forme comme un papillon et est formée par deux îles majeures : Basse-Terre et Grande-Terre. C’est sur Basse-Terre que se trouvent toutes ces merveilles, nous pensions ensuite nous rendre sur Grande-Terre, voir des endroits plus touristiques pour prospecter pour de futurs dates mais le hasard en a voulu autrement ! Nous avons rencontré l’association Gwada Circus sur la plage de Rivière-Sens en train de faire une initiation cirque et ils nous ont proposé de jouer chez eux le week-end suivant ! On a donc fait un petit demi tour de quelques milles pour poser l’ancre à l’anse à la barque, à 3km d’où on allait jouer, le top !

mouillage de l’anse à la barque

Le lieu se trouve à Vieux-Habitants et appartient à Yan qui occupe la moitié du terrain et a laissé l’autre moitié pour l’association. On y a logé pendant 2 jours, pu répéter le spectacle la veille en montant l’écran… Le truc qui nous arrive jamais, les conditions étaient idéales (avec en prime la petite rivière juste à côté pour aller se rafraîchir) ! Et ça a été magique jusqu’au bout : 150 personnes, un public attentif, rieur, qui a super bien accroché au spectacle et nous l’a bien montré à la hauteur du superbe chapeau qu’on a fait ce soir là ! On ne pouvait pas rêver mieux comme première en Guadeloupe, ça nous a trop remotivé Yann et moi à continuer de tourner malgré qu’on était plus que deux, car la formule marche, on a d’ailleurs encore du mal à réaliser toutes les éloges qu’on a eu ce soir là !

Ce passage à Gwada Circus nous donnait l’impression d’être revenu en Bretagne : des gens qui deviendraient vite de bons copains, un réseau associatif fort, des gens qui se bougent ! C’est vraiment étrange comme impression, on a accompli notre plus longue navigation pour arriver… en France ! Arriver en bateau marque bien la distance entre ici et la métropole, on se sent loin de chez nous par la distance géographique mais on se sent quand même en France (parce qu’on y est !). L’autre impression qui nous a fait drôle est qu’on était vraiment entre « blancs ». Fallait les compter les noirs et les métissés lors de la soirée ! Je pense que les animations culturelles attirent plus les « Métropolitains » que les locaux, mais un peu comme en France où la culture attire plus un public de bobos que les gens de la campagne… Bref, c’est comme ça mais cela crée le paradoxe qu’on a l’impression d’être moins immergé dans la population locale ici en France que l’on a pu l’être au Cap Vert ou au Sénégal !! Et puis on a aussi de nouveau notre statut de blanc qui ressort comme au Sénégal, ah y’a rien à faire, on a vraiment du mal à assumer le passé colonisateur de notre pays mais bon… Enfin, il y a très certainement plusieurs raisons à ce phénomène que je ne vais pas expliquer en quelques mots car sinon il faut que je parte sur les sujets de la colonisation, l’esclavagisme, la relation entre les Antilles et la Métropole, entre les noirs et les blancs… Tout un autre chapitre mais qu’ils nous arrivent naturellement souvent de débattre ici !

Vue sur le volcan de la Soufrière – Guadeloupe

Allez, revenons à nos moutons, enfin plutôt à Ciné SearCus ! On voulait que notre magnifique première soit de bonne augure pour la suite mais on n’a pas pu le savoir tout de suite car le spectacle suivant aux Saintes a été annulé à cause de la pluie. Pourtant, on avait fait une bonne communication, le spectacle était organisé avec l’office de tourisme et la directrice était super gentille et efficace. On était vraiment dégouté ce soir-là… Mais tout n’est pas perdu, elle nous invite de nouveau en novembre, on a eu malgré tout une semaine de gratuité au port (aux Saintes on mouille avec des bouées et elles sont payantes), l’office de tourisme nous a même payé le restaurant qu’il nous offrait normalement après le spectacle, franchement, la classe ! On avait eu également un bon prix pour louer une voiturette électrique « Aqua blue » pour aller mettre des affiches dans toute l’île, ce qui nous a permis une belle visite par la même occasion. Au final, on aura découvert, en plus du mouillage devant Grand Bourg, deux autres mouillages sur des sites exceptionnels : l’ilet Cabrit et le mouillage du pain de sucre. Visiter les Saintes en voilier hors-période touristique, c’est juste magique !

Après les Saintes, on a filé sur la Dominique car ma sœur devait reprendre son avion en Martinique (et si vous regardez sur une carte, entre la Guadeloupe et la Martinique se trouve la Dominique) le 19 juin, et nous étions déjà le 04 ! Ah ni Dominao ni son équipage n’a l’habitude d’enchainer les escales comme ça si vite mais tout s’est bien passé, et il faut dire que ça nous arrangeait de nous rendre vite en Martinique. Des copains du voilier Goélane (rencontrés en Casamance lors de notre premier voyage), installés en Martinique depuis 2009, nous ont trouvé une maison pour l’été ! Des copains à eux retournent en Métropole et cherchaient à faire garder leur chien et chats en échange de leur maison, ça nous va !! Comme je l’ai expliqué aux enfants : « nous, on habite sur un voilier, et on fait des vacances dans une maison ! ». L’été en bateau aux Antilles, c’est une succession d’ondes tropicales avec de la pluie hyper souvent (et sous 30 degrés s’il vous plait!), on sera mieux à terre !

La Dominique, on y a passé une semaine, mais on y reviendra en novembre, sûrement pour jouer à Portsmouth, donc pas de regret. En plus, cela nous a permis de nous faire la visite de l’île en condensé, et c’était top ! C’est la basse saison, on en a profité pour découvrir, seuls touristes, la rivière indienne (qui ne se fait que en pirogue à rames), connue notamment pour avoir servi de décors dans « Pirates des Caraïbes 2 ». On a aussi fait pratiquement le tour de l’île en mini bus (en compagnie de l’équipage de « Moana », au grand bonheur de Noanne qui a une autre grande copine de voyage, Clémence) où l’on a notamment découvert deux cascades magnifiques. La première nous offrait la possibilité de sauter à 6 m de haut, j’ai vaincu ma peur et réussi à faire un saut que je n’avais jamais fait de ma vie, c’était incroyable !

Autant prendre en photos des plages paradisiaques me soûlent un peu, autant les paysages de Dominique, je pouvais plus m’arrêter ! La Dominique est une île volcanique avec des côtes escarpées, bien à part entre les deux îles françaises modernisées que sont la Guadeloupe et la Martinique. Initialement peuplée d’indiens Arawaks puis d’indiens caraïbes (les Kalinagos, d’origine amérindienne) qui ont réussi à échapper à l’extermination (enfin il en reste qu’en même plus qu’environ 3500!!!), l’île a subi comme ailleurs dans les Caraïbes l’invasion, l’esclavagisme, les français et les anglais se sont chamaillés la Dominique pendant un bon moment, la Dominique recevra ensuite le statut de colonie de la couronne britannique mais deviendra indépendante en 1978. Elle appartient au Commonwealth mais n’a apparemment pas trop d’aides extérieures, ici, les gens se débrouillent ! Ils sont bien aidés par la nature avec leurs 365 rivières et les fruits qui poussent partout, mais quand même, ça doit pas être facile de tenir l’économie d’une île si petite ! Pour nous c’était comme un retour en Afrique : des maisons de bric et de broc, pleins de rastas, de reggae, des gens hypers cools quoi !

Nous voilà arrivés en Martinique, après une navigation à la journée bien sportive, mais au moins, on a tracé ! Soit disant que les Antilles c’est tranquille, en bateau, c’est quand même un peu sport ! On a eu pas mal de vent et de houles lors de nos dernières navigations, heureusement que l’eau est chaude car on s’est pris de bonnes vagues sur le pont (et même dans le cockpit qui pourtant sur Dominao est bien planqué au milieu) ! Maintenant nous rentrons dans la saison des cyclones donc nous devons être très vigilants avec la météo et nous mettre vite à l’abri en cas de grosses dépressions. Et c’est déjà ce qui se passe en ce moment où nous sommes posés à la marina « L’étang z’abricot » (port tenu par « Marinov » comme à Pontrieux !) près de Fort de France car une grosse dépression arrive de l’Afrique et tourne carrément en tempête tropicale au sud des Antilles (elle va peut-être toucher Grenade alors qu’habituellement le sud des Antilles est protégé plus que le nord). C’est rare pour la saison car on est qu’en juin (les cyclones se forment plutôt en septembre) mais au vu de comment les humains s’occupent de la planète, c’est bien normal que la météo se déglingue !

En tout cas nous sommes contents d’être arrivé en Martinique, on va pouvoir se poser un peu après ces derniers mois plus mouvementés et riches en découverte. Normalement, nous pourrons poser Dominao tout près de la maison qui se trouve à côté de la presqu’île de la Caravelle, un superbe site, une chance ! Un abri anti-cyclonique se trouve à moins d’une heure donc on est également rassuré à ce niveau là.

On prend en ce moment des contacts, on va sûrement jouer le 1er juillet en lien avec une association locale, ça s’annonce pas mal.

J’imagine que pour beaucoup aussi, l’énergie doit remonter avec le retour du beau temps, des festivals et des grandes vacances… Alors profitez !

A bientôt

Pauline et tout l’équipage de Dominao

 

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6 réponses à Découverte des Antilles, en photos !

  1. Agathe dit :

    Wouahou! Vous faites rêver!
    Des bises à toute la smala
    Agathe du Cinéma Voyageur (qui ne voyage toujours qu’en France et qu’en 4, enfin plutôt 6, roues mais qui s’amuse toujours autant)

  2. Chenini dit :

    Merci pour ce super partage! De Grosse bises de Rennes! Adeline et Maya

  3. Corinne, Christian et Samba dit :

    Merci Pauline pour ce superbe billet, cela valait le coup d’attendre, en plus tu donnes à voir une image positive des Antilles. Attention toutefois quand Noanne et Titouan vont avoir des nageoires qui commencent à pousser, il va falloir les mettre au sec. Très content également que Ciné SearCus dans sa version light rencontre un franc succès avec en prime de belles perspectives.
    A bientôt. On vous bise tous.

  4. La Loupiote dit :

    Salut Pauline et Yann
    Bienvenus sur ce superbe territoire de jeu que sont les Antilles. Régalez vous et emplissez vous des chaleureuses rencontres. Vous faîtes rêver les gens de vivre vos rêves avec vos spectacles et vos histoires. Tenez bon! N’hésitez si on peut vous aider…

  5. BIVOUAC dit :

    Merci pour toutes ces images, on voyage avec vous, c’est top! Après cette année passée en France où Léo s’est initié au sax avec brio, sommes actuellement sur Porto Santo depuis le 24 juin et attendons la bonne fenêtre météo pour passer l’été aux Açores et rentrer avec Bivouac chez nous , sur le Bassin d’Arcachon…C’est moins « fun » que Les Antilles, mais on a retrouvé les copains de La Civelle, Timeli, Genep, et on s’en est fait d’autres , vive les soirées ponton!…Bises à tous , à bientôt!

  6. Bob dit :

    Quelle matière première pour un superbe film à venir qu’on attend avec impatience. Mais prenez tout votre temps quand même. Pour l’instant, la forme feuilleton est très palpitante. Bises à tous les 4.

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